lundi 18 octobre 2010

L"éolien à Brioude

L'éolien a-t-il sa place en Auvergne ? Alors que les projets se multiplient, les opposants ont tenu à faire la lumière sur la manière dont l'éolien industriel occupe le terrain.

Sous la plume de Patricia Cerinsek, un article de La Montagne, édition Haute-Loire

La justice s'intéresse aux éoliennes d'Ally. Elle vient aussi de donner raison aux opposants au projet de parc éolien sur les communes de Massiac, Molompize et Auriac-l'église (voir ci-dessous). À Espalem ? Là, un promoteur éolien, la société Saméole, commence à prendre ses marques. Discrètement. Tout juste sait-on que le projet concerne 7 éoliennes, parce qu'une association, Vents d'Espalem, en a fait son cheval de bataille. Que des propriétaires ont été contactés, des promesses de bail signées. Peu d'éléments mais suffisamment pour que l'association réclame plus de transparence, plus de concertation, pour ne pas reproduire le scénario d'Ally où, par-delà le volet judiciaire, les éoliennes semblent avoir définitivement scindé le village en deux, les pour et les contre?
Samedi soir, l'objectif premier de la réunion publique organisée à Lorlanges par les deux associations Vents d'Espalem et Vigie du Montfouat, était d'informer, confronter les pro et les anti-éoliens, pour se faire une idée plus juste de ces géants qui brassent du vent. Le débat a davantage penché d'un côté? Comme le résumait un agriculteur aveyronnais venu témoigner : « Ceux qui ont signé pour les éoliennes en reviennent, soulignait Jean Marty. Je n'en ai jamais vu faire le chemin inverse ».
Avec Marcelle Arguel et Yves Salgues, Jean Marty est venu témoigner de l'impact des éoliennes sur les paysages, sur les habitants surtout, sur un plateau du Lévézou, dans l'Aveyron, où les machines se comptent par dizaines. Elles sont 75 aujourd'hui « On s'est fait avoir. Les premières éoliennes, on était en admiration devant. Je ne comprenais même pas, face au danger nucléaire, que l'on s'y oppose ».
Aujourd'hui, l'agriculteur ne peut que constater, au-delà du bruit, la « fracture sociale » dans les villages. « On a joué les autruches jusqu'au bout », ajoute Marcelle Arguel, première adjointe à Curan dans l'Aveyron. L'élue a refusé 7 éoliennes sur sa commune, mais à côté, la communauté de communes s'est laissée tentée. « C'était par rapport à l'argent qu'on nous promettait? Mais on ne peut pas faire grand-chose sur une commune s'il n'y a pas de gens qui y vivent ! ».
Sur le Lévézou, des habitants ont tourné les talons, d'autres n'ont pas beaucoup de choix. Impossible désormais de vendre leur maison. Sans parler de l'ambiance? « Il ne s'agit pas de montrer du doigt ceux qui ont signé, continuait Jean Marty, ce sont les premières victimes. Il ne faut pas se tromper de cible. Ce sont les promoteurs, pas les commerciaux, ni les élus ou les propriétaires ».
Pour les anti-éoliens, la démarche des promoteurs industriels est rôdée. Yves Salgues l'a vécue à Vezins de Lévézou. En difficulté sur son exploitation, il tient tête et refuse trois éoliennes. Et donc 18.000 ? par an. « Tout est fait pour que cela aille très vite et très discrètement ». Silence donc autour des discussions et tractations. « Le promoteur, quand il parle aux gens, il parle argent. Les conséquences, il n'en parle pas ».
Mais une Auvergne sans éoliennes industrielles comme le soutiennent les 70 associations auvergnates, est-elle réaliste quand le Grenelle de l'environnement vise 20 % d'énergies renouvelables d'ici 2020 contre 8 % aujourd'hui ? « On n'a pas besoin de l'éolien en France », soulignait François Leloustre, président du collectif Stop Eole dans le Mézenc. Le solaire et l'hydraulique suffiront-ils ?


2.500 éoliennes
En 2009, la France comptait 2.500 éoliennes, lesquelles fourniraient 1,5 % de la production totale d'électricité.
Mode d'emploi
Avec un vent sous 15 km\h, les éoliennes ne produiraient pas d'énergie utilisable. Au-dessus de 85 km\h non plus puisque, pour des raisons de sécurité, elles ne tournent plus. Conditions optimales ? Entre 50 et 85 km\h. Au final, elles ne produiraient qu'un quart du temps.
Béton
« Au pied d'une éolienne, c'est 1.500 tonnes de béton. Où est l'écologie ? »
B ruit
Le seul risque potentiel sur la santé est celui lié au bruit, a conclu en 2006 l'Académie de médecine. Principe de précaution ? Construire les éoliennes de plus de 2,5 MW, à au moins 1.500 mètres des habitations.
Intermittent
« On ne s'habitue pas au bruit d'une éolienne parce qu'il n'est pas permanent ». 
Maison
« Pour les impôts, une maison construite à proximité d'une éolienne perd 20 % de sa valeur, soulignait François Leloustre. On a demandé à revoir la valeur locative des maisons et payer moins de taxe d'habitation ». 
Après la TP
La taxe professionnelle vit ses dernières heures. Demain, quelles retombées pour les collectivités ? Moins de 1.500 ? par an et par machine pour les communes, 3.600 ? pour les Communautés de communes.
Schéma régional
Un schéma régional devrait d'ici 2012 dessiner la carte de l'éolien en Auvergne. Les associations parlent, elles, de « zones sacrifiées ». 

Des permis de construire annulés à Massiac
À Massiac, l'association « Vent de raison » a remporté une bataille. Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand vient de donner raison aux opposants au projet de la société InnoVent de construire un parc éolien sur les communes de Massiac, Molompize et Auriac-l'Église. Déboutés une première fois, les anti-éoliens avaient fait appel. C'est une première victoire pour l'association, qui réclamait l'annulation de trois permis de construire concernant neuf machines. En grande partie suivie par le juge qui a prononcé l'annulation des trois éoliennes prévues sur le secteur de Massiac et de l'une des trois machines projetées sur Molompize

dimanche 17 octobre 2010

Bon sens

Après les communes de St-Just, Baffie, Sauvessanges, La Chaulme, c'est à son tour Grandrif qui vient de refuser, samedi 16 octobre, la création d'une zone de développement éolien sur son territoire, par 8 voix contre, et 1 abstention.
Après la fièvre de l'or qui a causé tant de dégâts au lointain far west, il semble que la fièvre éolienne se soit un peu calmée ici également, et qu'un vent de bon sens soit apporté par nos arguments.
à bientôt pour la suite des événements...

mercredi 13 octobre 2010

Conseil municipal à Grandrif

Samedi 16 octobre, le conseil municipal de Grandrif se réunit pour délibérer sur l'implantation possible d'une ZDE. Cette séance est publique, et nous devons y aller, pour présenter nos arguments de bon sens contre cette possible installation.
Nos arguments sont connus, redisons-les, sans nous lasser ! Merci à tous ceux qui pourront être présents.

mardi 12 octobre 2010

Un sous-préfet poète...


En pays cathare, dans la haute vallée de l’Aude, là où doivent être implantées des éoliennes industrielles, près du pic de Bugarach, la communauté de communes du pays de Couiza inaugurait récemment ses nouveaux bâtiments, en présence notamment du sous-préfet Alain Tainturier, ainsi que le relate « la dépêche » du 12/10/10.
Pourquoi je vous en parle ? Parce que ce sous-préfet, se croyant sans doute très spirituel, à eu cette parole à l’adresse des manifestants anti-éoliens :
 « Bien évidemment qu'il n'y aura pas d'éoliennes sur le pic de Bugarach sinon comment se poseraient les soucoupes volantes ? »…
Avez-vous des commentaires à lui faire, à ce brave homme ?

L'éolien en Haut Livradois


Vendredi 8 octobre s’est tenue, à partir de 20h00, une réunion du Conseil Municipal à St Just. L’ordre du jour mentionnait en termes sibyllins la possible validation d’une ZDE (zone de développement éolien). 
étaient présents les membres du conseil municipal, le président (invité pour l’occasion) de la communauté de communes de la vallée de l’Ance, Michel BRAVARD, une représentante du parc Livradois Forez et une personne de la société ABO Wind, qui fournit les aérogénérateurs. Présents également, mais non attendus, une quarantaine d’opposants à l’éolien, issus d’associations locales, dont l'APAG et "Vent libre" bien évidemment.
Après un moment de confusion, et quelques tentatives pour réduire la représentation des opposants à 4 ou 5 personnes (mais il est difficile d’empêcher quelqu’un d’assister à une réunion publique…), la séance fut ouverte en salle du conseil dans une certaine cacophonie.
Après une longue introduction de Monsieur BRAVARD et une très longue intervention de la représentante du parc Livradois Forez (l’ensemble durant environ 1h30), le collectif d’associations présentes a pu prendre la parole pour exposer ses arguments … et une nouvelle fois demander ceux des pro-éoliens, qui se réduisent à un hypothétique gain d’argent pour une commune pauvre.
Vers 22h10, Monsieur BRAVARD a formellement exprimé son accord pour repousser la délibération ZDE après la tenue d’une réunion publique d’information contradictoire. Le document « Information – Pourquoi des Eoliennes Industrielles ? », largement distribué sur Gumières et les communes voisines, a été remis aux élus et aux habitants de St Just présents  à cette réunion du conseil.
Samedi 16 à 9h, à la mairie de Grandrif se tiendra une réunion  municipale pour délibérer sur une ZDE de la vallée de l’Ance. Est attendue également la confirmation, par Monsieur DERORY maire de St Georges en Couzan, d’une  réunion publique d’information contradictoire qui devrait précéder la délibération sur la ZDE.
Nous avons récemment interpellé Monsieur Jean-Pierre PIERREMONT, maire de St Just-en-Bas, au sujet de la délibération ZDE du 29 juillet 2010 (7 abstentions – 3 OUI). 
Affaire à suivre, donc, ce compte rendu a été rédigé par Claude Ferrari, de l'APAG